Le plaidoyer de Patrick Pelloux et Zineb El Rhazoui pour une meilleure déradicalisation
Par Anne Jouan – 24/10/2016
INTERVIEW - L'urgentiste et la journaliste, anciens membres de la rédaction de Charlie Hebdo, réagissent à l'annonce de la collaboration entre Dounia Bouzar et l'ex-mentor des Kouachi Farid Benyettou.
Patrick Pelloux, l'urgentiste et Zineb El Rhazoui*, journaliste, sont des anciens membres de la rédaction de Charlie Hebdo. Ils ne croient pas en la déradicalisation de l'ancien leader de la filière des Buttes-Chaumont Farid Benyettou.
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LE FIGARO.- Etes-vous choqués d'apprendre que Farid Benyettou travaille avec l'association de déradicalisation de Dounia Bouzar? Pourquoi?
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Patrick PELLOUX. Je vais saisir la ministre de la Santé, lui demander que la Haute autorité de santé évalue les pratiques de déradicalisation. Sur quels critères scientifiques travaillent ces associations? Benyettou qui fait de la déradicalisation, c'est comme si on demandait à une marque de cigarettes de se charger des campagnes anti-tabac! C'est une injure. On nous fait croire qu'on est dans un film et qu'à la fin, même les méchants deviennent gentils. Je ne comprends pas les psychiatres qui font confiance à Beneyettou, ils sont dans l'imaginaire et la croyance.
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Zineb EL RHAZOUI. On ne peut pas confier le chantier de la déradicalisation à des amateurs. Et surtout, nous voulons entendre les déradicalisés dire qu'ils désavouent l'idéologie islamiste. Entendre que Beneyettou fait de la déradicalisation est pour moi, de l'ordre du viol ou du pied de nez.
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Comment s'y prendre pour déradicaliser?
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Patrick PELLOUX. C'est comme pour les criminels sexuels, on ne sait pas réellement faire, comment les rééduquer, les déprogrammer. Ce qui est certain, c'est qu'il faut engager des personnels qualifiés comme des psychiatres, des psychologues, des assistantes sociales. L’État doit cesser de faire confiance à des personnalités dont les méthodes n'ont pas été évaluées.
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Vous comparez l'islamisme au fascisme. Pourquoi?
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Zineb EL RHAZOUI. Pour moi, le terrorisme n'a pas seulement des racines sociales ou psychologiques. On doit comprendre que ces jeunes ont reçu un lavage de cerveau: c'est pourquoi il faut les choquer pour les réveiller. Or l'État français considère que l'on ne peut pas dé-radicaliser en parlant des Lumières ou de sciences, mais en disant qu'il s'agit juste d'expurger l'islam de ce qui nous ennuie, à savoir le terrorisme. Pour moi, la vraie déradicalisation, c'est la liberté de critiquer l'islam. Or aujourd'hui, ceux qui critiquent cette théologie vivent avec des gardes du corps. Aujourd'hui en France, on veut respecter l'islam mais, en réalité, c'est l'islamisme que l'on respecte. Par ailleurs, il faut comprendre que les vraies victimes du terrorisme ne sont pas ces radicaux mais nos amis de Charlie, les gens du 13 novembre, de Nice et leurs familles. Quand, après la Seconde Guerre mondiale, on a voulu se débarrasser du nazisme, on n'a pas seulement puni les nazis mais également la littérature. On a interdit les manifestations pacifiques de l'idéologie nazie. On a fait porter le chapeau à une idéologie et pas seulement à des individus.
Fin de l’interwieve de Patrick Pelloux, l'urgentiste et Zineb El Rhazoui – publié dans LE FIGARO . fr
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La maladie d’illusions frappent les plus sincères d’entre-nous, car c’est vivre dans l’illusion que de se contenter d’exiger ou d’obtenir des dé-radicalisés, je cite : " Et surtout, nous voulons entendre les dé-radicalisés dire qu'ils désavouent l'idéologie islamiste " ;
Je ne vais pas m’étendre sur l’action de Dounia Bouzar que je n’ai jamais pris au sérieux – une bigote pour entreprendre de dé-radicaliser, c’est un peu comme Jean-Louis Bianco à la tête de l’observatoire bidon de la laïcité, cela ferait rire si ce n’était aussi dramatique
cette exigence est insuffisante, le coran n’est pas le texte d’une religion, ce document infantile et égoïste est raciste, sexiste, athéophobe, antisémite et homophobe ;
Ce n’est pas une religion mais un texte dépourvu de spiritualité*1 , c’est une idéologie politique et sociétale qui exclue toute forme de liberté de conscience
( *1: les religions n’ont pas le monopole de la spiritualité – la spiritualité, c’est la vie de la conscience - pour les non-croyants la vie de la conscience est consacrée pour l’essentiel à la recherche de l’éthique )
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Le coran est l’outil du pouvoir politique, ce texte sert à programmer des ensembles de populations au rejet de tout les modes de vies non-musulmans : modes de vies pour le principal fondés sur la liberté, les libertés individuelles
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Il faut avoir présent à l’esprit que le coran est incompatible avec " Les Lumières " associées aux philosophies non-matérialistes de la volonté de domination* ( *athéisme )*2 qui ont été et sont toujours les ferments de notre Culture, notre Humanité
( *2 : ici de rappeler, par exemple, que dans notre pays " Les Droits des Femmes " ont tous été obtenus contre les religions - ce qu’ont bien du mal à admettre la plupart des personnes ayant reçues une « éducation » religieuse )
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En fait il ne suffit pas ... entendre les dé-radicalisés dire qu'ils désavouent l'idéologie islamiste - ce que tout vrai républicain est en droit d’attendre de la part de la très grande majorité des populations originaires des pays dominés par les musulmans, régions de monde où sont persécutés plus particulièrement les athées et les homosexuels, c’est de brûler le coran – certains parmi les hommes et surtout parmi les femmes issus des pays islamiques ou islamisés de force ont dors et déjà réduit en cendre les idéologies islamistes générée par le coran en s’appuyant sur la pensée critique athée, féministe et libertaire de ce même coran - autant dire par un procédé efficace de déconstruction, de dé-radicalisation, cette fois, menée à son terme – CRAB – 25 Octobre 2016
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Suites : Lectures comparées
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