Que vaut littérairement cette lecture comparée au '' De natura rerum '' de Lucrèce, de la lettre à Ménécée d'Épicure, de Lysistrata du féministe Aristophane, d'un poème de Baudelaire ou d'Aragon, d'un roman de Françoise Sagan ou de la '' Comédie humaine '' d'Honoré de Balzac, le plaisir de « perdre un peu de temps » avec Marcel Proust, d' '' Émilie du Châtelet '' par la philosophe et historiographe Élisabeth Badinter ou encore quand aiguise notre esprit de liberté un opéra de Verdi, puis-je vouloir que je ne peux même pas en dire '' moins que rien '' car ce serait concéder au coran qui en son temps n'apportait rien de nouveau quelques bien dérisoires valeurs aussi faibles que les « lumières » que certains des amuseurs publics islamophiles tentent d'y trouver
( 80 % des musulmans dans le monde ne sont pas de langue arabe, ne connaissent du coran que des traductions dans leur langue maternelle, ce qui rend caduque l'argument des plus hypocrites qui consiste à dire que seul le « texte sacré » rédigé en arabe est valable et peut éventuellement être critiqué que par des « savants » de langue arabe )
En tant qu'incroyant et féministe ( entre-autres ), je peux apprécier de lire sans croire pour autant à la fable ni valider le caractère d'une séquence misogyne dévalorisant la « première femme » gravé sur un bloc de marbre oublié dans un coin de l'arborescent jardin de la '' Genèse '', les rares faits avérés historiques, les mythes et légendes, les séquences d'une rare violence insérées d'un chapitre à l'autre, dans le prolifique et touffu '' Ancien Testament '' *1 car se sont des histoires bien racontées et c'est bien là ce qui fait toutes les différences d'avec le coran
Bon je vous l'accorde quand Moïse ouvre la mer en deux, en surface du fond marécageux on n'aperçoit guère que des canettes de bières vides et de verres érodées, de vieux sacs de plastique, des restes de roues charrettes, des couches culottes si chères aux absolutistes de l'allaitement maternel, puis quand Salomé fait trancher la tête du sexiste Jean-Baptiste ( là, je suis pas contre ) et j'en passe...mais j'insiste - c'est bien écrit
*0 et 1 :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/la-femme-de-lot/
Dans le '' Nouveau Testament '' - à sa décharge, sans doute impuissant comme l'était Saint Paul, Jésus Christ ne force pas comme le pédocriminel Mahomet une fillette de six ans à l'épouser, bon c'est toujours çà de pris....cependant à la lecture je constate la violence inouï du coléreux Jésus, sorte de petite frappe, née dans le quartier situé tout juste de l'autre coté de la voie ferrée, chassant à coup de fouets les vendeurs du temple*2, le prétexte sectaire pour consommer l'élimination d'une « culture » qu'il ne faisait plus sienne ou rejetait, néanmoins cela reste une histoire bien écrite - je ne peux qu'être au combien tendrement touché au plus profond de moi-même quand la finaude et gracieuse Marie*3, après s'être si délicieusement envoyée en l'air avec un inconnu de passage, pour échapper à la lapidation annonce à son crédule et sexiste entourage qu'elle est grosse du « saint esprit », puis amusé par l'invendable épisode de la résurrection, mais d'aussi bien écrit, il serait grand temps haut et fort de le dire : rien de comparable dans le coran, autant chercher une aiguille dans une botte de foin - cela dit non sans rappeler que la '' Passion '' du grand Johann-Sebastian Bach où la relation musique-texte est totale ne parlera jamais à notre entendement ni autant ni aussi fortement que les voix puissantes de femmes révélées dans le grand mystère de l'opéra du divin Mozart
*2 : " L'heure vient, et c'est maintenant où vous adorerez ni au temple de Jérusalem ni au mont Garizim. Les vrais adorateurs adoreront en esprit et en vérité ! '' - chasser les marchands du Temple, cet épisode de la vie d'un prophète dont l'existence au même titre que le saint esprit reste improuvée, ce « fait » rapporté par les théologiens s'inscrit, ni plus ni moins, dans l'histoire des religions comme l'acte naissance du sectarisme, de l'esprit de secte qui générera, pendant des siècles, toutes les intolérances croissantes depuis Constantin dues à la chrétienté, violences religieuses plus particulièrement à mettre sur le compte de l'Église catholique romaine en attendant que la Révolution et la loi de 1905 décide de mettre une croix ( la seule croix qui vaille ) sur des agissements séculaires causes de toutes sortes de désordres publics quand dans d'autres temps ils étaient causes de guerres civiles
*3 :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/marie/
Qui, quelle autorité se montrerait capable d'un tel équitable enseignement du fait athée et du fait religieux ?- - - Crab 10 - 11 Mai 2015
Suites :
http://laicite-moderne.blogspot.fr/2015/05/reforme-du-college.html