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Images de l’islam et des islamistes


« Dès qu'aujourd'hui, on veut lier le présent avec le passé, on est réactionnaire. Donc on est réac, donc on est facho, donc on est vichyste, donc on est pétainiste, et donc c'est Adolf Hitler…», ironise Michel Onfray

 

Charlie Hebdo
L'édito de RISS, que vous avez été nombreux à partager :

Jamais
Que dire de plus sur la polémique autour de la dernière couverture de Charlie Hebdo, après avoir lu, sous la plume de Fabrice Nicolino, la trajectoire édifiante du célèbre directeur de Mediapart ? Plus grand-chose. Cependant, nous nous permettrons d’ajouter une dernière remarque.
Il est une phrase prononcée par Edwy Plenel qui mérite attention : « La "une" de Charlie Hebdo fait partie d’une campagne générale de guerre aux musulmans . »
On peut passer l’éponge sur beaucoup de choses, et penser que parfois les passions font dire des choses excessives et caricaturales. Il est certainement arrivé aussi à Charlie de céder à cette tentation de forcer le trait. Il en est ainsi du débat public et des polémiques tel qu’ils ont cours dans une démocratie.
Mais cette phrase, « La "une" de Charlie Hebdo fait partie d’une campagne générale de guerre aux musulmans », nous ne l’oublierons jamais.
D’abord parce que Charlie Hebdo n’a nulle envie de faire la guerre à quiconque. Ensuite parce que Charlie Hebdo, tout en affirmant son athéisme et son attachement à la laïcité, respecte le droit de chacun de croire et de pratiquer sa religion dans le cadre défini par la République. Il n’y a aucune guerre à mener contre ceux qui respectent ces règles élémentaires.
Mais dans le logiciel Plenel, critique et satire sont métamorphosées en actes de guerre. En un instant, Plenel, le Rouletabille de l’investigation, range sa carte de presse derrière laquelle il se cachait, et brandit celle d’un procureur qui envoie à l’échafaud les ennemis du peuple.
Cette phrase, « La "une" de Charlie Hebdo fait partie d’une campagne générale de guerre aux musulmans », nous ne la pardonnerons jamais.
Car en la prononçant, Plenel condamne à mort une deuxième fois Charlie Hebdo. Cette phrase n’est plus une opinion, c’est un appel au meurtre. Mais un appel plus distingué que ceux que nous recevons sur les réseaux sociaux, rédigés par des gens au QI de poisson rouge. Cette phrase, qui désigne Charlie Hebdo comme un agresseur supposé des musulmans, adoube ceux qui demain voudront finir le boulot des frères Kouachi. Cette phrase, qui parle de notre journal satirique comme d’une arme de guerre, acquitte déjà ceux qui nous tueront demain.
Le « Oui mais » d’Edwy Plenel, quinze jours après la tuerie du 7 janvier, n’était pas une maladresse. C’était un message en direction de ceux qui avaient besoin de légitimer le massacre de nos amis. La phrase « La "une" de Charlie Hebdo fait partie d’une campagne générale de guerre aux musulmans » de novembre 2017 est la conclusion du « Oui mais » de janvier 2015.
Indiquer aux djihadistes leurs futures victimes ne relève pas de la liberté d’expression. Si demain on nous liquide tous, si demain nous ne sommes plus là, espérons qu’il subsistera quelques courageux qui demanderont justice contre ceux qui nous auront frappés, mais aussi contre les esprits qui les auront armés.
RISS
 
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