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Ègypte

  • Athéisme en Égypte

     

    Hypatie d’Alexandrie


    Les monothéistes ont toujours vécus dans la peur des livres dont-ils ne sont pas les auteurs - CRAB

    L’Égypte prépare une loi pénalisant l'incroyance. L'incarcération des athées deviendrait légale. Cela nous choque. Nous oublions que Platon y rêvait déjà, et Voltaire encore un peu. Notre incroyance ordinaire serait-elle une parenthèse dans l'Histoire ?
    Au Caire, la police a fermé le « Café des athées ». Et le parlement égyptien préparerait une loi pénalisant l'incroyance. Ainsi, demain, dans ce pays, peut-être sera-t-il possible d'aller en prison si l'on pense que Dieu n'existe pas, et qu'on refuse soit de mentir soit de se taire. Pareille éventualité se situe aux antipodes de tout ce que nous estimons normal, humain et juste.
    Trois bons siècles de droits de l'homme - élaborations de leurs fondements, mises en œuvre de leurs contenus - nous ont convaincus que les croyances sont à respecter et l'incroyance aussi. En outre, « ne pas croire » est devenu pour nous, désormais, si répandu, si banal et si familier que nous n'avons plus en tête combien ce fut longtemps scandaleux. Nous oublions que l'évidence inverse existe : en d'autres lieux, en d'autres temps, incroyance et athéisme sont objets de scandale et d'horreur.
    L'athéisme comme une menace
    Il ne faut donc pas considérer cette affaire égyptienne comme purement anecdotique. Elle l'est aussi : en période préélectorale, le régime du Président Al-Sissi souhaite visiblement adresser quelques signes, purement symboliques, à la rue. Simple question de politique locale, de tactique ? Pas seulement, car si l'on considère ce projet comme un symptôme, et qu'on ouvre grand la focale historique, ce qu'on observe est tout différent. La question de l'athéisme considéré comme menace à combattre, délit pénalisable, voire crime inexpiable n'est pas nouvelle, ni spécifiquement musulmane.
    Sans doute pensera-t-on d'abord à l’Église - catholique, apostolique et romaine - et à l'Inquisition, diabolisant le moindre doute, cultivant l'idée qu'un début de mise en cause de l'existence de Dieu signale une emprise du Malin sur les âmes. On aura raison, mais partiellement. Parce que ce sont des hérétiques qui se retrouvaient sur les bûchers, c'est-à-dire des gens qui croyaient à un autre dogme, et non des athées à proprement parler. Parce qu'être athée, au sens moderne, était pratiquement impossible dans le cadre mental du Moyen-Âge et de la Renaissance, comme l'a mis en lumière le grand historien Lucien Febvre dans une étude devenue classique (1).
    Peine de mort
    En fait, pour trouver exprimée la volonté explicite de jeter les athées en prison, il faut scruter en aval et en amont, avant et après la toute-puissance de l’Église, c'est-à-dire dans la Grèce antique et au siècle des Lumières. Dans l'Athènes classique, on ne saurait oublier que Platon, dans les Lois, son dernier dialogue, préconise le cachot pour ceux qui mettent en cause l'existence des dieux. Il prévoit même la peine de mort pour les récalcitrants qui persistent dans leur provocation et se révèlent impossibles à fléchir. Le motif : de tels esprits sont des ferments de discorde et de désorganisation, donc des dangers majeurs, aux yeux du philosophe, pour toute Cité juste.
    Il ne faut pas oublier non plus combien Voltaire, en plein combat pour « écraser l'infâme » (le clergé et son pouvoir, le fanatisme et les superstitions) ne cesse de s'en prendre aux athées, parce qu'il les suppose de s'affranchir de toute morale. Voltaire est libre penseur, mais ne juge pas que pareille liberté doive être partagée par tous. Il préfère que le peuple soit tenu en bride. Et pour cela rien de mieux que les freins de la religion et la crainte du châtiment divin. « Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer », écrit Voltaire. Cette formule célèbre anticipe sur le constat du Dimitri des Frères Karamazov de Dostoïevski : si l'homme devient « roi de l'univers », au nom de quoi sera-t-il encore vertueux ?
    Sécularisation du monde
    On voit que le symptôme égyptien est plus qu'une anecdote. Il débouche en fait sur une nuée de questions. Certaines ont été mille fois débattues. Par exemple : l'athéisme rendrait-il immoral ? Si ce n'est pas le cas, sur quoi donc se fonde exactement une morale sans Dieu ? D'autres commencent seulement à émerger. Ce qui nous paraît irréversible - sécularisation du monde, protection du droit de ne pas croire comme du droit de pratiquer une religion ou d'en changer, coexistence des credo - pourrait-il laisser place à une toute autre configuration ? Notre athéisme ordinaire ne sera-t-il, un jour, qu'une parenthèse dans l'histoire de l'humanité ? Dans quelle mesure un secteur carcéral réservé aux athées est-il ou non comparable, en miroir, aux quartiers pénitentiaires dédiés aux « radicalisés » ? Nous n'avons pas encore de réponses à ces questions. Mais nous devrions, au moins, avoir les questions. Et savoir les déjouer.
    (1) Lucien Febvre. Le problème de l'incroyance au XVIe siècle. La religion de Rabelais (1942, Rééd. Albin Michel, 2014)
    Roger-Pol Droit

     

    Le récit d’un Univers créatif nous apprend que nous sommes tous des poussières d’étoiles. Nous sommes des êtres interdépendants dont le bonheur dépend de celui des autres. Sachons ne pas l’oublier. Henri Génard

     

    « La spiritualité, c’est la vie de l’esprit, la vie de la conscience humaine qui s’affranchit de l’immédiat. .../..

    Un artiste qui crée des œuvres qui dépassent les limites du vécu immédiat, de l’utilité immédiate, fait œuvre spirituelle

    Un savant qui élucide les lois du réel ou un philosophe qui réfléchit sur les principes de la lucidité et de la sagesse font aussi œuvre spirituelle » Henri Pena-Ruiz

     

    Reflet de la pulsion de mort, le monothéisme est la racine du pire des sectarismes – son-invention dans les temps anciens avait signé l’acte de naissance du sectarisme

     

    La mort est absence de sensation [ Épicure ] - la meilleure façon pour le philosophe de rappeler qu’il ne peut-y avoir d’arrière-mondes* ( *: paradis - enfer ou ciel peuplé de...) - compte tenu d’une absence de sensation parfaitement vérifiable, par déduction, désormais, nous savons qu’il n’y a rien à craindre de la mort contrairement à ce qu’imagine un croyant monothéiste la personne athée sait qu’elle ne sera pas récompensée ni punie qu’elle ait fait, durant sa vie, bien ou mal

     
    La France n’est ni le pays de Platon ni celui de Voltaire mais de Démocrite, d’Aristophane, d’Ésope, d’Épicure, de Lucrèce, d’Hypatie, de Ninon de Lenclos, de La Fontaine, de Jean Meslier, d’Émilie du Châtelet, de Condorcet, de Mozart, d’Olympe de Gouges, de Georges Sand, de Marie Curie, de Jean Moulin, de Simone Veil, de Robert et Élisabeth Badinter - CRAB

    Suite : déroulé d’articles sur l’athéisme
     
    L’Égypte, elle fut martyrisée par les chrétiens, à présent elle set martyrisée par l’inquisition musulmane - Suite 2 : Lettre à Hypatie d’Alexandrie

     

  • L’inquisition musulmane en Ègypte

     

    Kaidi Ali


    La religion et le sexuel dans les sociétés privées de libertés individuelles

    L'Egypte prépare une loi pour criminaliser l'athéisme
    Par Delphine Legouté
    Alors qu'une campagne contre l'athéisme fait rage, lancée par la direction générale des Fatwas, le Parlement égyptien va étudier un projet de loi visant à criminaliser l'absence de croyance en Dieu.

    Les poursuites pour diffamation religieuse sont déjà légion en Egypte. La loi pourrait devenir encore plus répressive en criminalisant purement et simplement l'athéisme, soit l'absence ou le refus de toute croyance en un dieu.

    Jeune Afrique raconte ainsi que le comité religieux du Parlement égyptien a annoncé la dernière semaine de décembre qu'un projet de loi était en préparation pour interdire l'athéisme. Le projet n'a pas encore été voté par l'Assemblée mais il a reçu l'aval d'Al-Azhar, la plus haute autorité religieuse sunnite. Le député qui porte le texte considère dans Al-Chourouk, un quotidien national, que l'athéisme est "un fléau qui se propage surtout au sein de la jeunesse égyptienne". Il souhaite infliger des peines d'amendes et de prison contre ces "criminels" et surveiller Internet et réseaux sociaux.

    .Comme le rappelle Jeune Afrique, le code pénal égyptien prévoit déjà des poursuites contre le blasphème et la diffamation religieuse. Ces dernières peuvent mener jusqu'à 5 ans de prison. Avec une telle loi, la seule absence de croyance deviendrait un crime. Si la Constitution égyptienne garantit bien "la liberté de croyance", son article 2 déclare l'islam comme "religion d'Etat". Pour les laïques et les libéraux, un tel projet de loi violerait la Constitution.

    Une mère perd la garde de ses enfants
    Une campagne contre l'athéisme fait rage depuis quelques mois en Egypte après la publication d'un rapport anti-athés par la direction générale des Fatwas (sic). C'est dans ce cadre que, fin décembre toujours, une mère a été privée de la garde de ses deux enfants pour cause d'athéisme. Une décision sans précédent du tribunal des affaires familiales du Caire. - Source Marianne

    Sexuel
    "La chanteuse Shyma donne une leçon de dépravation aux jeunes", avait dénoncé un titre de presse. Pour avoir pris des postures lascives dans un clip aux multiples allusions sexuelles, une jeune femme de 21 ans a été condamnée ce mardi 12 décembre en Egypte à rien de moins que deux ans de prison, ont rapporté les médias locaux. - Source Marianne

    Nos gouvernants assez lâches pour ne pas intervenir ne se privent de vendre des armes à des pays musulmans
    Depuis plus de dix ans, en rapport avec l’actualité, je relève et mentionne régulièrement que se ne sont pas les musulmans qui sont les premiers persécutés dans les régions du monde dominés par des islamistes, mais les athées, les femmes plutôt plus que moins émancipées ou encore éprises de liberté, ainsi que les homosexuels et les apostats – et, dans notre pays, c’est à considérer avec une extrême gravité, sans relâche les « grands médias » publics s’en font rarement l’écho préférant parler de « padalmagame » ou de religion de paix et d’amour, voire de hurler à l’islamophobie chaque fois qu’une personne dénonce le « texte sacré » ( coran) qui caratèrise cette religion de l’irresponsabilité, un livre fait de la première page à la dernière d’injonctions, ce qui rend cette religion entièrement incompatible avec la démocratie qui garantit la liberté de conscience et ne frappe pas d’interdits les femmes

    En France sur les réseaux sociaux, je recense toutes les tentatives idéologiques mises en œuvre pour éradiquer le sexuel dans la société initiées par des bigots ou par des pseudo féministes dû à la confusion entretenue par nos gouvernants successifs qui pour le principal persistent à accorder des audiences aux représentants des hiérarchies monothéistes ce qui va à l’encontre de la loi de 1905 – pire ne reçoivent aucun représentants des associations athées ou laïques – plus grave le gouvernement actuel ( pas plus que les précédents ) ne parle même pas de rétablir la laïcité dans notre pays ni d’introduire l’enseignement du fait athée en contrepartie du fait religieux enseigné à l’école publique – quand aux pseudo féministes ils ne comprendront jamais que le NU, c’est l’animal humain dans sa plus belle robe - ces « féministes » là feraient bien, ne serait-ce qu’un peu pour se changer les idées, de pratiquer durant une ou deux semaines le naturisme
    Et de rappeler, une fois de plus, que la télévision publique réserve une matinée aux religions sans programmer l’équivalent pour les philosophies de l’athéisme CRAB

    Suites : El Cid
    http://laicite-moderne.blogspot.fr/2018/01/el-cid.html

  • Beauté et nudité – suite

    Musicians_and_dancers_on_fresco_at_Tomb_of_Nebamun.jpg


    Sans religion, athée libertaire et non athée chrétien c’est-être sensible à la vérité

    Force est constater que nous avons survécu à la peste et à la famine, et fort de cet « apprentissage », non sans-impacter une partie des croyants, le plaisir est devenu pour les incroyants la racine de la morale
    .

    Depuis le début de la Renaissance l’être humain se voit ainsi qu’un dieu, mais il me paraît plus juste de dire qu’en Occident qu’il est-à la fois un dieu et un-animal - mais bien plus encore outrepassé dans l’actualité d’Orient, alors faut-il s’adresser à lui comme à un dieu ?
    Certes !
    Pourquoi pas, mais quand-il se transforme en animal et ça arrive forcément, personne n’est parfait, il faut-être l’animal le plus fort - c’est-ainsi que l’on doit se comporter vis à vis des chefs et de la soldatesque de l’État islamique ou des racistes, sexistes et sectaires idéologues islamistes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de notre pays
    Nous nous déferons des idéologies islamistes d’autant plus rapidement que les politiques de l’excuse ainsi que les tentatives de faire passer pour racistes toutes critiques de l’islam sont fortement en chute libre – désormais, elles n’ont plus la côte
    La Renaissance n’est pas une résurrection
    Quelques soient nos-ancêtres ou origines culturelles, quelque part, du moins intellectuellement, nous-avons tous survécu à Pharaon, et du fond des âges ce n’est pas Salomé qui en se dévoilant obtint la tête du macho Saint-Jean Baptiste qui nous dira le contraire – en se dévoilant au grand dam de notre reliquat de pudibondes « féministes » bien que la nudité et la beauté n’était pas dors-et déjà dans l’Antiquité l’affaire exclusive des femmes – et encore moins quand l’Occident dès la Renaissance se débarrasse par le biais des Arts majeurs du totalitarisme judéo-chrétien, se libère de la notion chrétienne de péché et de façon plus générale de l’emprise des bondieuseries en tous genres – l’animal humain incroyant ou croyant s’éloigne pour toujours des religions toutes plus mortifères les-unes que les-autres et le plaisir devient, dans nos sociétés, la racine de la moraleil en-adviendra de même dans les régions du monde dominées par des musulmans, c’est la logique de l’histoire : la sécularisation concrète des peuples avec une forte dose d’athéisme est-en marche car là où prime le débat d’idées, c’est la Civilisation – ou la liberté de conscience ou d’expression est interdite, c’est le monde des fanatismes

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    La sculpture et le nu pictural, à partir de la Renaissance a permis la réévaluation des canons artistiques antiques - lire la vidéo - CRAB

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    Vidéo - Une ère nouvelle, diffusée par la chaîne Arte, extrait :
    http://blvids.free.fr/Une_ere_nouvelle_La_Renaissance.mp4

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    Suite : Beauté et nudité
    http://laicite-moderne.blogspot.fr/2017/08/beaute-et-nudite.html

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    Suite 2 : Poser nue pour le meilleur
    http://laicite-moderne.blogspot.fr/2011/11/poser-nue-pour-le-meilleur.html

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    Déroulé d’articles :
    http://laicite-moderne.blogspot.fr/search?q=%C3%89gypte