Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • CONDORCET

      
    Vivre dans une république laïque est pour tous le plus précieux des privilèges

     

    À l’attention du Président Macron soucieux d’organiser une réflexion sur la laïcité ( nous dit-on ), si toutfois, il veut bien se souvenir que la laïcité n’est pas un vieux texte ( loi de 1905 ) ni une spécialité exotique et obsolète, ni une croyance, encore moins une religion, mais un outil politique d’avenir à portée universelle à la disposition de tous !
    Elle est ( la laïcité ) un principe d’émancipation, d’affranchissement de toutes les tutelles
    Il n’existe qu’une seule question, le Président Macron a t-il l’intention, avec toutes les personnes de bonne volonté, de rétablir la laïcité dans la France des Lumières ? - CRAB

    Lorsque la Révolution commence, le marquis de Condorcet occupe une situation privilégiée dans la société. Mathématicien célèbre à vingt-cinq ans, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences à trente-deux ans, il est membre de l'Académie française et inspecteur des Monnaies. Ami de Voltaire et d'Alembert, il apparaît comme le dernier des encyclopédistes. Il est célèbre dans toute l'Europe des Lumières et lié aux plus brillants esprits du temps. Disciple de Turgot, il a vécu à ses côtés ses réformes et sa disgrâce. Enfin il est le mari heureux de la belle et spirituelle Sophie de Grouchy.

    Cet homme comblé est aussi un homme passionné de justice. Il s'est élevé contre toutes les erreurs judiciaires de la fin de l'Ancien Régime. Ami des Noirs, il lutte contre l'esclavage et la traite. Ami des Protestants et des Juifs, il milite pour la reconnaissance de leur citoyenneté. Adversaire de la peine de mort, il soutient la cause de l'abolition. Et il est le seul à réclamer pour les femmes l'égalité entière des droits.

    Dès le début de la Révolution, cet intellectuel s'engage dans la lutte politique. Sous la Constituante, il se prononce parmi les premiers en faveur de la République. Député à la Législative, il propose son célèbre plan d'Instruction publique qui inspirera un siècle plus tard les fondateurs de l'Ecole républicaine. Député à la Convention, il refuse par conviction abolitionniste de voter la mort du Roi et rédige le projet de Constitution le plus démocratique qu'on ait élaboré jusqu'alors. Partisan de l'union des républicains, il se détache de ses amis Girondins sans pour autant rallier les Montagnards. Décrété d'accusation en juillet 1793, il se cache à Paris jusqu'en mars 1794. Il écrit alors l'Esquisse d'un tableau des progrès de l'Esprit humain, son oeuvre maîtresse. Pour ne pas compromettre la sûreté de celle qui l'héberge, il quitte son refuge. Arrêté, il est trouvé mort dans sa cellule le 29 mars 1794.

    Telle fut la vie de cet intellectuel engagé qui connut l'échec politique mais dont la pensée, selon le mot de Jean Jaurès, fait partie du patrimoine de la République.
    Robert Badinter et Elisabeth Badinter


    Le discrédit jeté sur l’universel au nom du « respect » des particularismes, a été souvent le prélude à de sombres temps.
    Les « Lumières » ont représenté un effort pour rechercher ce qui par-delà les espaces et les temps peut libérer, épanouir et réunir  tous les hommes. L’idéal laïque ne fait qu’incarner dans un dispositif juridique de séparation des églises et de l’Etat, cette aspiration naturelle et universelle à s’émanciper de toutes les tutelles. Pour développer cette capacité à se gouverner soi-même, à juger par soi-même, sans directeur de conscience, l’éducation doit occuper une place centrale, primordiale, afin de « rendre la raison populaire ».
    En ce sens, saisi tout particulièrement par la passion pédagogique, certes caractéristique du «  siècle des Philosophes », Condorcet ne fait pas que dégager les principes d’une éducation libératrice, il met en place concrètement les bases de ce que doit être une Ecole de la République. Avec lui, les Lumières ne sont pas seulement « une audace de la pensée » mais aussi « une audace de l’action ». Clément Stora, professeur de philosophie.


    Je pense, donc je suis, et je n’ai nul besoin de croire pour exister
    À notre époque il faut, plus que jamais auparavant, veiller à ce que les enfants comprennent bien les mathématiques et les lois de la physique, il est bon de rappeler que nulle personne ne naît avec une appartenance religieuse, il faut toujours avoir à l’esprit qu’une personne s’appartient, elle n’appartient pas à sa communauté - CRAB

    Suite :

     

    Suite 1 :
    http://laicite-moderne.blogspot.fr/search?q=%C3%A9cole

    Suite 2 :
    http://laicite-moderne.blogspot.fr/search?q=accompagnateurs+scolaires